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 Quand la matière s'épuise, que tout s'enlise,

que l'idée s'est diluée, quand  ce qu'on avait bâti ne tient plus,

quand l'équilibre devient vertige,

alors la peinture peut commencer.

Jean-Philippe Rauzet

 
 
Je suis né en 1953, et peins depuis plus de quarante ans, après avoir fait des études de piano au Conservatoire de Bordeaux (France). Passionné par les artistes du XXe  qui ont fait de la peinture un art entier et autonome, débarrassé de la narration de l’image, je poursuis cette recherche en toute indépendance, renouant des liens remontant jusqu’à l’époque minoenne, trouvant des rapports étroits avec l’art rupestre ou celui des Étrusques. J’affectionne les grands formats et peins avec des couleurs à l’huile mêlées de sable et de sciure. Ma technique est artisanale, lente, progressive. Comme une danse, mon geste est libre, ma matière dense, érodée, creusée, proche du mur, de la paroi et de la terre. Cette matière est prioritaire, précède la forme, puisque le monde est matière. Ma démarche est naturelle, résulte des nombreuses années à apprendre à me connaître, à m’accepter, vaincre le doute et comprendre les autres, le monde dans lequel je vis. Installer de la durée, un ralenti et de la densité dans l’instantané événementiel d’aujourd’hui est au centre de mes préoccupations. J’ai toujours cultivé les chemins de traverse, ceux du lâcher-prise, de la déconstruction, de l’accumulation des strates pour accéder au mystère infini de la création. Chacun, avec patience, passion et simplicité peut se différencier et imprimer une trace porteuse d’équilibre et d’avenir.
 

 

 

J

 

Jean-Philippe Rauzet

 

Expos perso :

Galerie Condillac, 1986, 1987, 1993

Centre culturel Saint-Astier, 1986

Musée Marzelles, Marmande, 1994, 2006 (« Traces de vie »)

Fondation Soulac-Médoc-Musée archéologique 1999 (75 toiles)

Club de la presse Bordeaux, 2003

Centre Monséjour 2005, Bordeaux

Atelier Forum des arts, Talence, 2007

Artissimo, Bourg-sur-Gironde, 2011

Centre culturel des Carmes, « Trames fertiles », Langon 2014

Centre culturel de Bouliac (avril 2015)  avec le sculpteur et poète Philippe Bono

Centre culturel André-Malraux, Agen : "Le Temps suspendu"  (octobre à décembre 2015)

PAD Tuileries Paris, galerie Minet-Merenda, avril 2016.
 

Salon Paris : Nationale des beaux-arts, Grand Palais,

Grands et Jeunes d'aujourd'hui,

salon des Réalités nouvelles, Comparaisons

 

A participé aux Indépendants, Septemvir (pendant vingt ans), Expression

 

Invité d'honneur : Daglan (24), été 2002 / Musée Marzelles, 2009 /

 Le Taillan-Médoc, 2005 / Arts et Lettres, 2009 / Rencontres artistiques de Saint-Martin (33), 2009 / Art en Médoc 2011 / « La Nature depuis Mondrian », via consulat des Pays-Bas, cour Mably,  2012.

 

 

 

 

Ma peinture s'installe dans la durée, actualise l'acte de peindre, établit un dialogue entre le passé et nous. Dans la densité, accumulation progressive de couches franches, je reconstitue la matière du monde, celle qui nous fabrique et nous reprend. Dans les strates, je préserve des traces de vie, protège un souvenir. Ma peinture est une enveloppe qui retient des secrets, entretien le mystère. Elle impose un ralenti, marque une pause au monde en mouvement, pour mieux comprendre et accepter ce que nous sommes. Je crois à la richesse du doute, au toucher direct, au bel assemblage, aux choses simples. J'affectionne tout ce qui me détourne du raisonnement logique. Je suis heureux quand je ne comprends plus comment j'ai fait et que ça tient. Architecturée, maçonnée, incisée, patinée, ma peinture lutte patiemment contre le temps qui nous échappe. Jean-Philippe Rauzet.
 
 

 

 

 

Voyage silencieux

 

Strates fertiles, traces de vie, temps suspendu, empreinte, mémoire. J’accumule, je creuse, je grave dans la matière. Je cherche les tons de la terre, la chaleur du sable, les souvenirs de la pierre, l’odeur de l’écorce. Je me dis que le ciel est infini, que nous marchons sur des mondes oubliés, que le sol est sépulture où germe la vie.
Je pense à Georges Braque, Nicolas de Staël, Paul Klee… et tous les autres, comme Cézanne qui construisait les ciels comme on monte un mur, le cri minéral de Rufino Tamayo vers les étoiles, la chair somptueuse et structurée de Dan McCaw, les no man’s land ou hangars désaffectés d’Anselm Kiefer… Les parois gravées du Tassili ou celles de Tanun, les statuettes géométriques grecques ou archaïques des Cyclades, l’art poétique minoen, les secrets du palais de Cnossos, les fresques des tombeaux de Paestum, celles de Giotto ou de la villa des Mystères… Van Gogh rêvait d’un art qui unirait les hommes, Mark Rothko s’immergeait dans une rigueur toute spirituelle.
Tapis d’Orient, vitraux de cathédrale, suaires ou parois gravées, ma peinture s’inscrit dans ce vaste déroulé du temps, sans hiérarchie, sans direction formelle. Un voyage silencieux sur les traces d’humanité sensibles, indélébiles. Un rêve de peintre.
Jean-Philippe Rauzet

 

 

Une part d’idée, une direction choisie, une phase de construction, de mise en chair. De nouvelles idées

qui se superposent, ou s’opposent, nouvel élan. Puis l’instinct qui perturbe l’itinéraire, brouille les pistes. Les séances qui s’installent dans la durée, la perception qui change à mesure du chemin parcouru. Découvrant de nouvelles terres fertiles, ou arides. Et puis, un matin, miracle d’organisation, d’obstination, tout est là, plein, puissant, inconnu. Nomade, j’avance, je me pose, je repars.

La toile se nourrit au gré des escales, des découvertes. Je fais, j’existe, j’observe, j’attends.

Sur mes traces, je progresse peu à peu. Sur d’anciens territoires, je  m’installerai, libre. 

Des  friches inertes, saturées, usées par les combats, germent des traces de vie.

Toujours plus loin, toujours plus tard, attraper l’horizon. 

Jean-Philippe Rauzet

 

 

Salon du PAD

aux Tuileries,

Paris, avril 2016

galerie Minet-Merenda

162 x 122

huile, sable

panneau

2013

(collection privée)

162 x 122

huile, sable

panneau

2014

100 x 100

huile, sable

2014

(collection privée)

100x100

huile, sable

2014

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